De nombreux jeunes (hommes et femmes) déscolarisés et sans emploi constituent une frange importante de la population des villages du District d’Abidjan. Face à cette situation, les conseillères du District, membres du Réseau International Femmes de Metropolis Antenne d’Abidjan, ont demandé et obtenu du Gouverneur du District la mise sur pied de plusieurs projets de création de richesses et d’emplois à l’endroit des femmes et des jeunes du District d’Abidjan. L’objectif général de l’initiative est l’amélioration des conditions de vie des couches vulnérables (jeunes et femmes) des populations urbaines et périurbaines des 94 villages du District par la mise en œuvre de projets divers aussi bien dans le domaine agropastoral, du commerce que de la transformation des produits et divers services. De meme, les objectifs spécifiques sont deux: a) la lutte contre la pauvreté et le chômage en vue de leur (ré) insertion socio professionnelle dans le secteur agricole et autres par la création d’emplois stables. b) la lutte contre l’insécurité alimentaire (qualité et quantité) en rendant accessible les aliments. « L’Unité Moderne de Transformation de Manioc » est un projet pilote qui doit s’étendre à tout le District. De plus, d’autres branches du projet doivent s’y ajouter, tel que la machine à éplucher le manioc et celle à déshydrater l’attiéké. Si ce projet arrive à son terme, cela permettra aux populations de construire des centres de santé (maternités, dispensaires) et des écoles à proximité du village si cela n’existent pas ; en un mot améliorer leur condition de vie. De plus, lacréation de plus de 100 emplois pour les jeunes et les femmes déscolarisés ce qui, permettra de réduire considérablement la pauvreté, l’insécurité sociale et alimentaire. Ainsi, ce projet essaie de bâtir un homme nouveau, une femme nouvelle dans le District d’Abidjan, en regroupant les femmes et les jeunes pour pouvoir se prendre en charge eux-mêmes en leur donnant la capacité de se former, de former les autres pour sortir de la pauvreté et de la misère. Ce projet étant le premier dans la région, il apportera forcement un autre regard sur le travail de la femme. Au total près de cinq (500) femmes sont concernées par ce projet par la création d‘emplois direct et indirects. Elles peuvent, donc se prendre en charge, scolariser leurs enfants et leur offrir les trois repas de la journée. Ce projet est finalement un point de départ pour la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’oisiveté dans les villages et, les personnes des couches sociales vulnérables des villes.

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